CLIMAT: L’UTOPIE DU CACAO DURABLE

Publié le : 21/04/2025
Pour les planteurs, la tentation de la rentabilité est souvent plus forte que toute considération environnementale.
La culture du cacao dépend encore majoritairement de la déforestation, avec toutes les perturbations que cela entraîne.
Chez le premier
producteur mondial de fèves, seulement 30 % de cacao peut être qualifié de
durable, si on fait le lien entre durabilité et cacao non planté par
défrichement de forêt. La déforestation, c’est un bulldozer qu’aucune
déclaration n’a jusque-là réussi à arrêter, explique sans détours un expert du
Cirad. Pour lui « les discours et le soi-disant engagement du privé sur le "cacao zéro déforestation", pris depuis quelques années
déjà, naviguent entre l’ignorance du réel et l’arnaque au consommateur de
chocolat. »
Un exemple : la
forêt de la Bossématié, à l’est de la Côte d’Ivoire près du Ghana, 20 000
ha, 10 000 ha détruits malgré les alertes lancées aux autorités et
aux multinationales qui continuent de se fournir en fèves issues de cette réserve
classée.
Aujourd’hui, c’est la
forêt du Liberia qui commence à son tour à être défrichée par les cacao-culteurs.
Pour les planteurs, la tentation de la rentabilité est souvent plus forte que
toute considération environnementale : une jeune plantation dans un milieu
vierge offre trop d’avantages pour y renoncer : fertilité des sols,
absence de mauvaise herbe, peu ou pas d’insectes, facilité d’entretien…
Le rôle essentiel de la forêt dans la préservation du climat
Le constat est là :
en Afrique de l’Ouest, le cacao est le principal moteur de la déforestation. Or
la forêt joue un rôle indéniable dans la préservation du climat, puisqu’elle a
une influence sur l’abondance et la régularité des pluies, sur la régulation de
la température régionale ou encore sur le stockage de CO2. Autre effet
important, une pluie qui tombe sur des sols nus ou sur une plantation de cacao
s’évapore plus vite, elle est beaucoup moins « utile » qu’une pluie qui tombe
sur une forêt tropicale.
Indirectement la culture
de cacao alimente donc les perturbations climatiques… Mais les planteurs sont
aussi les premiers à subir en retour les effets de ces changements. Il y a
quelques années le Centre international d’agriculture tropicale (CIAT) tirait
déjà la sonnette d’alarme : d'ici à 2050, les zones favorables à la
culture du cacao pourraient baisser drastiquement en Afrique de l’Ouest, faute
de pluviométrie et d’humidité suffisante.
Source : RFI
Voici, une vidéo de la Plateforme TFA qui en parle :
21/04/2025
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